Les logements neufs doivent être conçus pour pouvoir être habités ou simplement visités par tous.
Que veut dire « accessibilité des logements » ? Quelle est la réglementation en vigueur ? Quels bâtiments sont concernés ?
Réponses avec le Plan Immobilier.
Aujourd’hui, dès le début d’un projet de construction, le promoteur doit veiller à être en phase avec les normes d’accessibilité en vigueur.
L’accessibilité, c’est le fait que toute personne, quel que soit son handicap, puisse visiter un lieu. Par visiter, on entend la possibilité de rentrer par la porte, accéder à la place pièce principale et y circuler. Les personnes à mobilité réduites, malentendantes ou encore malvoyantes sont donc prises en compte tout comme les personnes âgées ou les personnes souffrant d’un handicap non permanent.
Le Code de la Construction et de l’Habitation fait part d’une définition de l’accessibilité dans l’article R 111-19-2: « Rendre accessible aux personnes handicapées tout bâtiment ou aménagement permettant, dans des conditions normales de fonctionnement, à des personnes handicapées, avec la plus grande autonomie possible, de circuler, d’accéder aux locaux et équipements, d’utiliser les équipements, de se repérer, de communiquer et de bénéficier des prestations en vue desquelles cet établissement ou cette installation a été conçu. Les conditions d’accès des personnes handicapées doivent être les mêmes que celles des personnes valides ou, à défaut, présenter une qualité d’usage équivalente. »
Un logement accessible respecte alors les obligations du Code de la Construction et de l’Habitation. Un logement adapté est par définition adapté aux besoins d’une personne en particulier.
Les bâtiments d'habitation collective neufs sont soumis aux normes d'accessibilité. Les logements sont concernés aussi bien que les parties communes, l’accès au bâtiment et ses abords.
Les maisons individuelles neuves sont hors champ réglementaire sauf si elles sont destinées à être louées ou vendues une fois la construction achevée.
Dans le cas de la rénovation d’un bien existant, le montant des travaux doit supérieur ou égal à 80% de la valeur du bâtiment lui-même pour qu’il soit soumis aux normes.
Les normes d’accessibilité aux personnes en situation de handicap s’appliquent également aux résidences services. Au minimum 5% de logements des résidences étudiantes doivent être accessibles. Le pourcentage passe à 10% pour les résidences de tourisme.
Lors d’un achat immobilier en VEFA, aussi appelé sur plan, l’acquéreur peut faire réaliser des modifications au sein de son bien avant la construction. Ces modifications sont appelées « travaux modificatifs de l'acquéreur » (TMA). Il s’agit souvent de déplacement de cloison, de canalisation ou de branchement électrique. Ces modifications sont possibles lorsque :
Rendre accessible les logements aux personnes en situation de handicap fait partir des objectifs de lois successives visant à l’inclusion des personnes handicapées.
Dès 1975, la question de l’accessibilité des « locaux d’habitation » fait partie de la loi : Art 49 de la loi n° 75-534 du 30 juin 1975. En 2000, la règlementation européenne, par la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, vient s’ajouter à la règlementation française. L’article 26 reconnaît le droit des personnes handicapées à l’autonomie, à l’intégration sociale et professionnelle et à la participation à la vie de la communauté. Enfin, en 2006, c’est au niveau international que la question est abordée dans la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Ce texte, dont l’accessibilité constitue l’un de ses huit principes généraux, a été ratifié par plus de 170 pays, dont la France et l’Union européenne.
Les différentes parties d’un bâtiment d’habitat collectif sont soumises à des normes d’accessibilité.
Découvrez l'écoquartier de la Cartoucherie à Toulouse, avec ses constructions neuves dans l'air du temps : espaces verts, normes énergétiques, respect de l'environnement.