Covid-19 : le logement citadin remis en question
L’épidémie de Covid-19 a eu de nombreux effets dont celui de révéler les préférences réelles de certains citadins en matière de logement. Une étude de l’Insee publiée le 8 avril 2020 a ainsi estimé que 12 % des Parisiens ont quitté précipitamment la capitale avant la mise en œuvre des mesures de confinement, soit un chiffre considérable. Leur destination ? La majorité a provisoirement établi ses quartiers dans des communes paisibles de Normandie, de Bretagne, de Bourgogne, du Centre mais aussi en Nouvelle-Aquitaine. Parmi les 88 % restants, il n’est pas interdit de penser qu’un certain nombre aurait également fait le même choix s’ils en avaient eu la possibilité. Début mars 2021, à l’annonce de nouvelles restrictions, un nouveau raz-de-marée a déferlé sur les gares parisiennes.
Ces mouvements de masse trouvent rapidement une explication. Les logements des villes sont petits, pas toujours ensoleillé et rarement doté d’un extérieur. La ville est également symbole de proximité, de surpopulation. Il est plus plaisant de passer un confinement hors de chez soi. Par ailleurs, le télétravail et le chômage partiel ont libéré temporairement les salariés de toute contrainte géographique. Les autres grandes métropoles de France pourraient paraître moins attractives par rapport à des villes moyennes à taille humaine.
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Les nombreux avantages des villes moyennes
Un certain nombre d’habitants des grandes villes pourraient remettre en cause leur cadre de vie et migrer vers des cités moyennes, en optant pour un télétravail permanent, voire en réorientant leur carrière professionnelle. Les villes moyennes sont celles qui comptent entre de 50 000 et 100 000 habitants.
En choisissant les villes moyennes, les citadins conservent les plus grands avantages des villes, à savoir :
- une offre variée de commerces de proximité
- des établissements pour scolariser les enfants au moins jusqu’au bac
- une diversité de logements (maison, appartement, neuf/ancien …)
- des tranports en commun
A l’inverse, bouchons et prix au mètre carrés très élevés ne font pas partie du tableau. La ville moyenne est alors le choix parfait pour oublier les défauts des grandes villes sans pour autant renoncer à tous leurs avantages.
Bon à savoir
Le Top 10 des villes moyennes où il fait bon vivre en 2021 selon le Figaro Magazine :
- Quimper
- Bayonne
- Niort
- Colmar
- Vannes
- Montauban
- La Roche-sur-Yon
- Cholet
- Valence
- Chambéry
L’immobilier dans les villes moyennes
Au-delà des communes qui souffrent d’un réel isolement géographique, la tendance est surtout favorable aux villes moyennes situées à 30 ou 40 minutes d’une grande agglomération. On constate par exemple une valorisation rapide des communes * :
- de Castelginest près de Toulouse (+10 % entre 2019 et 2020)
- de Bruz près de Rennes (+19 %)
- de Ronchin près de Lille (+11 %)
- de Saint-Herblain près de Nantes (+5 %)
Bon à savoir
Prêt à Taux Zéro et zone C
La zone C reste éligible à un Prêt à Taux Zéro, dont le montant maximum va de 40 000 à 92 000 € selon la composition du foyer : un avantage qui se cumule avec des prix bas de l’immobilier, et donc l’accès à des logements beaucoup plus grands. Des petites villes sont concernées par le PTZ. Par exemple :
- Marquise dans le Pas-de-Calais
- Vierzon dans le Cher
- Saint-Pierre-de-Mézoargues dans les Bouches-du-Rhône
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* Source : Seloger
