Objectif : maintenir le PTZ comme un levier efficace face à la hausse des prix et au ralentissement de la construction.
Des montants revalorisés pour s’adapter à la hausse des prix
Le gouvernement prévoit une augmentation des montants accordés via le PTZ. Les plafonds de l’opération pris en compte dans le calcul du prêt seraient relevés, une première depuis plusieurs années.
- Le montant minimum pris en compte passerait de 79 000 € à 99 000 €.
- Le plafond maximal serait relevé de 156 000 € à 195 000 €.
Ces ajustements permettraient d’augmenter le montant maximal du PTZ accordé, pour mieux refléter la hausse des coûts du logement neuf et des matériaux de construction.
Un dispositif toujours sans intérêts
- Le bénéficiaire ne paie pas d’intérêts sur la part financée.
- Le remboursement est différé partiellement selon les revenus.
- Il peut compléter un prêt classique ou un apport personnel.
Un accès élargi à de nouveaux profils
Autre évolution notable : le PTZ 2026 pourrait s’ouvrir à des profils jusque-là exclus du dispositif. Une mesure phare concerne les acquéreurs successifs en Bail Réel Solidaire (BRS).
Jusqu’à présent, le PTZ n’était accordé qu’au premier acquéreur d’un logement en BRS. L’amendement en cours d’étude permettrait d’en faire bénéficier également les repreneurs, facilitant ainsi la revente des logements concernés et dynamisant ce mode d’accession sociale.
Les conditions d’éligibilité maintenues
Les grandes lignes du dispositif restent inchangées :
- Condition de primo-accession : ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années.
- Plafonds de ressources : variables selon la composition du foyer et la zone géographique.
- Résidence principale : le bien doit être occupé dans les 12 mois suivant l’achat ou la fin des travaux.
Un PTZ désormais accessible sur tout le territoire
Depuis avril 2025, le dispositif s’applique à l’ensemble du territoire national, sans distinction de zones tendues. Il finance aussi bien l’achat d’un logement neuf collectif qu’une maison individuelle neuve, une ouverture qui bénéficie particulièrement aux programmes situés dans les villes moyennes ou zones rurales.
| Critères | PTZ 2025 | PTZ 2026 (projet) | Évolution prévue |
|---|---|---|---|
| Plafond minimal d’opération | 79 000 € | 99 000 € | +25 % |
| Plafond maximal d’opération | 156 000 € | 195 000 € | +25 % |
| Accès au BRS | Premier acquéreur uniquement | Acquéreurs successifs inclus | Élargissement de la cible |
| Zone géographique | Zones A, B1, B2 et C | Toutes zones | Extension nationale |
| Durée maximale | 25 ans | 25 ans | Stable |
| Prolongation du dispositif | Jusqu’en 2027 | Confirmée | Continuité assurée |
*Données issues du Projet de Loi de Finances 2026 et du site officiel economie.gouv.fr (mise à jour octobre 2025).
Un outil de relance pour le marché immobilier neuf
Ces ajustements visent à rendre le PTZ plus attractif dans un contexte de tensions sur la construction et de hausse des taux d’emprunt. En augmentant les plafonds et en élargissant la cible, le gouvernement cherche à soutenir la demande dans le neuf et à redonner de la visibilité aux promoteurs immobiliers.
En 2025, près de 6 millions de foyers supplémentaires étaient devenus éligibles au PTZ grâce à la réforme d’avril 2025. L’extension à de nouveaux profils pourrait encore amplifier cet effet en 2026.
Le Bail Réel Solidaire (BRS)
- Le terrain reste la propriété d’un organisme foncier solidaire (OFS).
- L’acquéreur n’achète que le logement et bénéficie d’un bail longue durée (jusqu’à 99 ans).
- Le prix de revente est encadré pour maintenir l’accessibilité du bien.
Un levier social et économique pour 2026
Les nouvelles dispositions du PTZ 2026 s’inscrivent dans une volonté de soutenir l’accession à la propriété des ménages modestes et intermédiaires, tout en préservant l’équilibre économique du secteur immobilier neuf. En facilitant l’accès au financement, l’État espère relancer la construction et redynamiser le marché.
Si le texte du Projet de Loi de Finances 2026 est adopté en l’état, ces mesures entreront en vigueur au 1er janvier 2026 pour les nouvelles offres de prêt. Elles pourraient marquer une étape importante dans la modernisation du PTZ, transformant un outil historique en véritable instrument de résilience du marché immobilier.
Reste à savoir si ces évolutions suffiront à compenser la hausse des coûts de construction et à restaurer la confiance des ménages dans un contexte de taux d’intérêt toujours élevés.

Pour aller plus loin :
Donations familiales : un nouveau levier pour financer l'achat dans le neuf