La question se pose : quelles conséquences concrètes pour le logement neuf et les ménages qui souhaitent faire un prêt immobilier ?
Dès les premières heures suivant l’annonce, les marchés financiers ont réagi, entraînant une hausse du coût de financement de l’État.
Cette dynamique a des répercussions directes sur le crédit immobilier, un paramètre central pour la construction et la commercialisation de programmes neufs.
En parallèle, plusieurs mesures ont été actées par le gouvernement sortant, tandis que le prochain exécutif devra clarifier ses orientations.
Un climat d’incertitude pesant sur le logement neuf
La chute du gouvernement entraîne un ralentissement des décisions économiques, dans l’attente d’un nouveau cap politique. Les promoteurs immobiliers comme les investisseurs reportent certaines opérations en raison du manque de visibilité fiscale et budgétaire.
Parmi les points clés observés :
- Hausse du coût de financement : le taux des OAT à 10 ans a grimpé autour de 3,50 %, renchérissant le refinancement des banques.
- Incertitude fiscale : le projet de loi de finances 2026 pourrait être retardé, affectant la fiscalité des bailleurs privés et les dispositifs d’incitation à l’investissement.
- Maintien du Prêt à Taux Zéro (PTZ) : malgré la crise politique, le dispositif est garanti jusqu’à fin 2027.
Qu’est-ce que le Prêt à Taux Zéro (PTZ) ?
- Durée du dispositif : jusqu’au 31 décembre 2027.
- Montant variable selon la zone géographique.
- Complète un prêt immobilier classique.
Quel avenir pour les taux immobiliers ?
Les spécialistes soulignent que l’impact sur les taux de crédit dépendra de la confiance des marchés et des décisions politiques à venir. Si les agences de notation dégradent la note de la France, le coût des emprunts pourrait encore augmenter.
À court terme, les taux se situent entre 3,20 % et 3,50 %. Toutefois, toute instabilité prolongée pourrait peser davantage sur la capacité des ménages à faire un prêt immobilier.
Effets immédiats et conséquences possibles
| Facteur | Effet immédiat | Conséquences possibles |
|---|---|---|
| OAT 10 ans | ~3,50 % | Hausse du coût du crédit |
| Projet loi de finances 2026 | Retard attendu | Incertitude fiscale |
| PTZ | Maintenu | Soutien aux primo-accédants |
| Note souveraine | En observation | Risque de dégradation |
| Confiance des investisseurs | Fragilisée | Ralentissement des ventes |
| Mesures logement | Derniers décrets passés | État d’incertitude prolongé |
Face à cette situation, promoteurs immobiliers et investisseurs pourraient attendre des clarifications avant de lancer ou réserver de nouveaux projets. Cela peut ralentir la production de logements neufs, alors même que les besoins restent élevés.
Les enjeux à surveiller dans les prochains mois
Plusieurs éléments seront décisifs pour l’évolution de la promotion immobilière :
- Décisions des agences de notation sur la dette française.
- Contenu du projet de loi de finances 2026 en matière de logement.
- Évolution des taux directeurs de la Banque centrale européenne.
- Position du futur gouvernement sur les dispositifs fiscaux et énergétiques.
- Conditions de crédit fixées par les banques.
L’immobilier neuf reste donc suspendu aux choix politiques à venir. Les prochains mois diront si les signaux se stabilisent ou si de nouvelles tensions s’installent durablement.
Au-delà de la question des taux, une réflexion de fond s’ouvre sur la capacité du marché à maintenir une offre suffisante de logements neufs, dans un contexte où les besoins en habitat durable et performant ne cessent de croître.

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