Cette dynamique concerne autant la construction de maisons neuves que les projets collectifs et révèle les fragilités actuelles de la promotion immobilière.
Le marché du Logement neuf, en quête de stabilité
Selon les données du ministère de la Transition écologique, 22 500 logements collectifs ont été autorisés en juillet (–0,2 %), contre 11 500 constructions de maisons individuelles (+2,1 %). En cumul annuel, de août 2024 à juillet 2025, ce sont 360 200 logements qui ont obtenu un permis, soit une hausse de 3,8 % sur un an.
Ces résultats montrent une reprise fragile pour la filière immobilière et construction neuve. Malgré cinq mois consécutifs de progression, le niveau reste 12 à 22 % inférieur à la moyenne observée avant 2020. Le secteur de l’immobilier neuf n’a donc pas encore retrouvé sa dynamique de long terme.
Permis de construire et mise en chantier
- En juillet 2025, 27 500 logements ont été effectivement lancés.
- Ce chiffre marque une baisse de 9,5 % par rapport à juin.
- Le collectif recule nettement (–20,1 %), tandis que l’individuel progresse (+12,5 %).
Des disparités régionales marquées
La progression des permis n’est pas uniforme sur le territoire. Certaines zones montrent une dynamique positive, tandis que d’autres restent en difficulté.
| Région | Évolution annuelle | Points forts | Points faibles |
|---|---|---|---|
| Bretagne | +13 % | Dynamisme des programmes collectifs | Pression foncière accrue |
| Pays de la Loire | +13 % | Croissance des appartements neufs à vendre | Tension sur les coûts de construction |
| Guyane | –34 % | Potentiel démographique important | Forte baisse des autorisations |
| Guadeloupe | –27 % | Besoins en logements élevés | Chute des permis accordés |
| Centre-Val de Loire | –14 % | Qualité du foncier disponible | Manque d’investissements récents |
| France entière | +3,8 % | Reprise progressive des autorisations | Niveau inférieur à l’avant-crise |
Une reprise freinée par plusieurs facteurs
La différence entre autorisations et mises en chantier illustre les difficultés actuelles. Les promoteurs immobiliers peinent à transformer les permis en projets concrets, freinés par :
- Des coûts de construction en hausse.
- Les exigences de la Réglementation Environnementale 2025 (RE2025).
- Un contexte économique incertain pour les investisseurs.
Ces contraintes, à prendre en compte, ralentissent la réalisation des projets malgré un volume de permis délivrés relativement stable.
Quelles perspectives pour l’immobilier neuf ?
La reprise du secteur dépendra de la capacité à réduire l’écart entre permis accordés et logements réellement construits. Pour les ménages, l’accès à une construction de maison neuve ou à un appartement neuf à vendre reste lié à la fluidité de la chaîne entre autorisations, financements et livraisons.
Les prochains mois seront décisifs. Ils permettront de savoir si le léger rebond observé depuis le printemps se confirme ou si le marché reste marqué par un « coup de frein » estival.
La question centrale demeure : comment transformer cette stabilité en véritable relance durable du logement neuf ?

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