Crédit immobilier : quelles sont les conditions de financement post confinement ?


Le 23/07/2020
Crédit immobilier : conditions de financement post confinement

Bien que le Coronavirus ait rebattu les cartes de la situation économique du pays, les foyers peuvent toujours souscrire un prêt immobilier pour devenir propriétaire.

 

 

Les banques financent encore les projets immobiliers des particuliers

La crise sanitaire a provoqué pour une partie des ménages non propriétaires des envies d’immobilier. Confinés chez eux, ils ont ainsi pu réfléchir à l’organisation d’un tel projet. Maintenant que l’activité économique redémarre et que la population retrouve un rythme de vie plus traditionnel, les achats immobiliers redeviennent une priorité pour beaucoup, un sentiment renforcé par les beaux jours et les vacances estivales.

L’un des éléments à bien préparer pour un achat immobilier, est l’obtention d’un financement. De ce côté, les banques assurent répondre présentes pour financer la pierre des Français. Si le Coronavirus a déclenché des incertitudes économiques évidentes pour les grands acteurs de la finance, les organismes bancaires continuent cependant à prêter aux particuliers. Une crise de confiance n’est donc pas à l’ordre du jour.

 

Quels sont les principaux critères pour emprunter un prêt immobilier ?

Pour les conseillers bancaires qui évaluent les demandes de prêt à l’habitat, l’âge et la stabilité de la situation professionnelle du foyer sont fondamentaux, tout comme la qualité de la gestion des comptes. A cela, il faut également ajouter le niveau des revenus (salaires, revenus locatifs…). Les rentrées d’argent perçues chaque mois par les membres du foyer permettent en effet à la banque de calculer le taux d’endettement ainsi que le montant maximum de la mensualité du prêt immobilier demandé. Ce taux est destiné à limiter la part des charges récurrentes dans le budget pour protéger les foyers contre le surendettement.

 

Bon à savoir
Taux d'endettement : 33%

Pour la majorité des dossiers, les banques estiment que le taux d’endettement ne doit pas dépasser un tiers des revenus, soit 33%. Si l’ajout d’une charge d’emprunt immobilier fait grimper le taux au-dessus de ce seuil, un refus est fortement envisageable lors d’une étude de faisabilité. Seuls les clients avec des revenus très élevés peuvent faire figure d’exception à cette règle.

 

 

Comment obtenir un taux d’intérêt de crédit immobilier attractif ?

Les taux d’intérêt les plus intéressants sont réservés aux clients qui font l’appétit des banques, tels que les primo-accédants, les cadres d’entreprise et ceux qui détiennent du patrimoine financier. Les offres de prêt immobilier les plus attrayantes se dirigent donc vers les hauts revenus qui ont, en outre, la capacité d’emprunter sur des courtes durées. En l’occurrence, plus la durée inscrite dans un contrat est faible et plus le taux moyen d’emprunt accordé est bas. C’est ce que recense l’Observatoire Crédit Logement avec des taux nominaux moyens qui atteignent 1,07%, 1,26% et 1,51% sur respectivement 15, 20 et 25 ans en mai 2020.

La mise en concurrence des banques est une stratégie souvent payante pour négocier les meilleures conditions. Maintenant, il est possible de comparer facilemen les offres de crédi immobilier avec un intermédiaire bancaire qui sera en mesure d’obtenir les meilleurs taux du marché grâce à un réseau composé de plusieurs partenaires bancaires. Dans ce cas de figure, un courtier va faciliter les démarches de son client pour qu’il décroche un crédit immobilier avec des conditions personnalisées et au meilleur taux.

 

Le prêt immobilier moins accessible pour les ménages modestes ?

Un resserrage des critères d’éligibilité au crédit immobilier est visible depuis que le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a renforcé ses directives sur les conditions d’octroi des prêts immobiliers. En effet, cet organisme de régulation a exigé que :

  • le taux d’endettement des foyers ne dépasse jamais le seuil des 33% (à l’exception de certains dossiers)
  • la durée d’emprunt reste en dessous des 25 ans
  • un apport financier est souhaitable

En clair : tous les demandeurs n’auront pas la chance d’obtenir un accord de principe pour acheter un logement à moins d’apporter aux professionnels suffisamment de garanties de solvabilité. Une mauvaise nouvelle pour les foyers modestes qui comptaient jusqu’à présent sur une durée de remboursement égale ou supérieure à 25 ans pour obtenir des mensualités adaptées à leur budget. C’est d’ailleurs pour cette raison que la durée moyenne des crédits immobiliers avait atteint des records à la suite d’une production intense de contrats remboursés sur plus de 25 ans et sans apport personnel. Une ombre vient donc obscurcir le marché du crédit, bien que les conditions de financement demeurent encore très favorables.